L’action de l’homme européen sur le monde est fascinante.
C’est du Vieux continent que la plupart des innovations mécaniques et technologiques sont parties à l’assaut des peuples voisins, par-delà les océans, les cultures et les tabous. Bien sûr, la poudre ou la boussole viendraient de Chine mais ce ne sont pas les Chinois qui ont donné leur plein essor à ces inventions : c’est l’homme blanc, au risque parfois de s’y brûler les doigts.
Peut-on, en effet, considérer le bombardement de Dresde, tuant des milliers d’innocents et rasant des trésors d’architecture, comme un progrès ? L’homme européen, comme Prométhée, a conquis le feu du ciel pour l’apporter aux hommes. Mais dans son sillage, il a laissé tomber quelques flammes sur des fétus de paille et force est de constater que les Indiens de Guyane auraient pu se passer des flots de mercure déversés dans leurs cours d’eau par les orpailleurs.
Prométhée, cette fois, a créé des insectes « OGM ». Les autorités de Floride ont révélé prévoir le lancement de 750 millions de moustiques génétiquement modifiés « OX5034 », afin d’éradiquer l’Aedes aegypti, responsable de la propagation de la dengue, du chikungunya ou de la fièvre jaune. L’OX5034 est porteur d’une protéine qui tuerait la femelle et sa descendance après l’accouplement. Une pétition réunissant 235 000 signataires demande l’arrêt du programme, évoque la diminution drastique des cas de dengue en Floride depuis plusieurs années, les risques pour l’écosystème, la création d’espèces résistantes à l’homme et le cas des cultures céréalières OGM qui détruisent la flore locale.
Mais personne ne semble s’interroger sur la cause de la présence des nuisibles tropicaux ? L’Aedes Egypti, comme d’autres « moustiques tigres », produit des œufs qui résistent à des conditions extrêmes (sécheresse, froid…), dont les petits peuvent ralentir leur métabolisme et hiverner. Ainsi, ils sont parfaitement adaptés au transport de marchandises. Comme le Covid-19, le moustique-tigre : résultat de la mondialisation !
La seconde question qu’il faudrait se poser est la suivante : la modernité technologique, celle qui donne naissance à un insecte OGM, peut-elle contrebalancer les effets indésirables de la modernité, en l’occurrence le transport incessant de marchandises et l’abandon de nos frontières) ? N’y a-t-il pas, au fond, une hybris comme disaient les Grecs, une démesure à combattre ? « Notre mode de vie n’est pas négociable ! » martelait George Bush. Très bien, mais à quel prix ?
Un gouvernement élu tous les cinq ans après sa nomination en interne dans les arcanes de la Banque Rotschild peut-il vraiment agir sur des enjeux aussi vastes ?
La question, comme dit l’autre, est vite répondue. Mais si l’on peut créer des moustiques porteurs de protéines pouvant tuer d’autres espèces vivantes, et si l’on peut même créer des nuages et de la pluie comme le font les chercheurs du Centre national de météorologie et de sismologie (NCMS) aux Emirats arabes unis, se pourrait-il que l’on puisse créer un virus mortel pour l’homme ? Se pourrait-il même qu’il s’échappât d’un laboratoire ? Renchaînons Prométhée, vite !
Julien Langella
Retrouvez tous les samedis, dans le Quotidien Présent, les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.
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