« Police partout ! Justice nulle part ! » scandent les antifas. « ACAB » lit-on ici ou là : All cops are bastards (« tous les flics sont des … »).
De l’autre côté, en face de l’hystérie des « comités Vérité et Justice » - bien moins prolixes pour condamner l’injustice lorsqu’elle touche les Blancs, le gouvernement et notre président, à force d’atermoiements et de sous-entendus, aggravent la colère de toutes parts.
Celle des groupes de pression anti-Police d’une part, celle des policiers d’autre part. Les uns, sur l’aile gauche et plus encore de la Macronie, méprisant ce président qui reconnaît les « violences policières » du bout des lèvres pour donner des gages grossiers à son opposition la plus radicale, et les autres, syndicats de Police et conservateurs dans leur ensemble, dénonçant un chef de l’Etat incapable de défendre ses fonctionnaires.
On se demande comment les pouvoirs publics peuvent encore sortir le joker délavé du « Beauvau » de ceci ou du « Grenelle » de cela, farces républicaines fondées sur le mythe du contrat social et de l’accord des volontés par la réunion des représentants de telle ou telle institution vermoulue.
Peut-être parce que chacun, syndicats de police en tête, fait encore semblant d’y croire. Dans cette affaire, les Français sont les grands perdants dans cette affaire sont les. Toujours plus agressés, aux logements squattés en toute impunité, méprisés par des juges militants et, il faut bien le dire, fréquemment confrontés à l’obstination de fonctionnaires de police obtus, qui perdent ainsi le capital de sympathie dont ils devraient jouir naturellement auprès d’une population excédée par l’insécurité.
Scander « La police avec nous ! » en réponse aux slogans haineux des antifas ne suffit pas. Quand la Police ne fait pas suffisamment corps avec la nation, lorsqu’elle ne tombe pas le casque – comme on l’a vu fin 2013 en Italie – en réaction contre des consignes qui ne font pas honneur à sa mission (contrôle des attestations, politique du chiffre en matière de contraventions routières…), pourquoi les Français apporteraient-ils un soutien désintéressé aux policiers ?
Si la Police manifeste uniquement pour des raisons budgétaires et défendre son image de marque, sans jamais protester de son amour à l’égard du peuple dont elle fait partie et qu’elle est censée défendre (car là aussi, n’en déplaise aux syndicats de police, il y a un manque d’amour, de reconnaissance…), pourquoi s’étonner de son discrédit ?
Foin des polémiques partisanes entre néo-marxistes et syndicats égocentrés ! Plutôt que des caméras et des radars, nous voulons des policiers en nombre suffisant, armés, réactifs et dévoués, des policiers qui soient le bouclier du peuple français.
Pour cela, il faut être réaliste : empêcher n’importe quelle agression sur le territoire n’est pas le rôle de la Police. La revalorisation de la Police s’accompagne d’une réforme législative en faveur de l’autodéfense, cela soulagerait les policiers et responsabiliserait les Français.
Un peuple respecté est un peuple qui se défend, qui a de l’honneur et n’entend pas le brader aux yeux d’une masse informe d’éleveurs de chameaux. Nous n’aurons pas la sécurité sans la virilité.
Julien Langella
Retrouvez tous les samedis, dans le Quotidien Présent, les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.
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