Quel est le point commun entre l’ancien footballeur Patrice Evra, le chanteur Francis Lalanne, Pascal Soetens, personnage central de l’émission « Pascal, le grand frère », l’actrice Véronique Genest ou encore l’humouriste Jean-Marie Bigard ? Tous ont pris position contre le pass de la honte, l’infâmie pseudo-sanitaire qui divise les Français entre bons citoyens validés par la Macronie et ceux qu’un président en exercice peut tranquillement insulter. On pourrait encore citer le boxeur Cyrille Diabaté, le tennisman Novak Djokovic ou l’actrice Juliette Binoche, qui pointait sur les réseaux sociaux la responsabilité de la Fondation Bill Gates et mettait en garde, en 2020, contre l’implantation d’une puce sous-cutanée.
Comme le pass dit « sanitaire », l’implantation sous-cutanée est une de ces fameuses « théories du complot » qui pourrait s’avérer exacte, depuis que la firme suédoise DSruptive Subdermals a testé le procédé sur des volontaires. Dans cette éruption de bon sens contre la coronafolie, il y a une revanche des gens ordinaires, dans la mesure où ce ne sont pas des spécialistes de santé publique ni des hommes politiques qui s’expriment ainsi, mais des célébrités qu’on n’attendait pas sur ce terrain-là. Leurs interventions médiatiques courageuses sont un réconfort moral important pour les derniers Français libres, légitimement réfractaires à l’injection d’une thérapie génique contestée par des savants qui ont toutefois promu l’ARN messager, comme la généticienne Alexandra Henrion-Caude ou le biologiste Robert Malone. N’importe quelle personne dotée d’un minimum d’honnêteté intellectuelle devrait s’interroger à la lumière de ces faits. Mais la peur l’a emporté chez ceux qui, à défaut d’avoir une colonne vertébrale idéologique, manquent de courage, d’esprit critique et de bon sens : en bref, de capacité à raisonner par-delà le poids de l’émotion et des a priori. Cette affaire est un immense révélateur de la lâcheté et de la médiocrité d’un certain nombre de nos contemporains. On a pu voir un Jacques de Guillebon, directeur de rédaction de l’Incorrect, conspuer les « antivax incultes défenseurs de leur seule liberté égoïste » (sur Twitter le 6 janvier), quittant définitivement le camp de l’intelligence pour se vautrer dans le caniveau des éléments de langage macroniens les plus putassiers. Un révélateur, aussi, de l’intégrité de certains, comme le présentateur David Pujadas, si lisse jusqu’alors, qui vient d’accuser les « marchands de peur ». Une belle illustration, en somme, de cette sentence issue du Livre des Proverbes : « L’homme au cœur sage est appelé intelligent ».
Il y a un populisme anti-covidiste. Comme il y avait un populisme des Gilets jaunes. Il faut embrasser les jacqueries légitimes et les retourner contre des élites illégitimes. Pour ce faire, il nous faut une élite à la hauteur de l’enjeu, une aristocratie de la pensée capable de parler au plus grand nombre. Ce ne sont pas les postures de dandy raté, contempteur de la masse et distributeur de bons points, qui feront gagner la droite nationale. Mais l’aptitude à saisir la vérité exprimée au cours des émotions populaires afin de lui donner une transcription politique à la fois radicale et crédible. C’est la clef des présidentielles à venir.
Julien Langella
Retrouvez tous les samedis, dans le Quotidien Présent, les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.
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