Après la tuerie de la préfecture, faut-il se défendre soi-même ?

Habilité Secret Défense, Harpon pouvait « aller sur les disques durs, les logiciels et prendre connaissance, peut-être extraire et communiquer à d’autres des informations hyper confidentielles (…) dont la divulgation est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux du pays » (LCI, 7 octobre 2019).
A ce niveau d’incompétence crasse et de médiocrité tranquille, qu’attendre encore de l’Etat ? La gravité de la situation dépasse la responsabilité personnelle d’Emmanuel Macron ou de ses prédécesseurs mais interroge notre modèle de défense civile tout entier. Peut-on raisonnablement abandonner la responsabilité de défendre nos familles et nos biens au gouvernement ? On invoque le repoussoir bien commode du Far West pour dissuader les gens de s’aventurer vers la contestation trop vigoureuse de l’Etat, mais au Far West, s’il avait été pris, Mikaël Harpon aurait été pendu dans l’heure suivant.
« La gravité de la situation dépasse la responsabilité personnelle d’Emmanuel Macron ou de ses prédécesseurs mais interroge notre modèle de défense civile tout entier »
Les armes ont toujours fait partie de l’imaginaire européen, du simple canif transformé en dague de fortune en passant par le fusil de chasse familial et le makhila basque : bâton de marche traditionnel dissimulant une pointe en acier à son extrémité. L’arme quelle qu’elle soit est le prolongement naturel du bras : le bras porte, soulève, tire, cueille, sème, donne et prend les ressources nécessaires à la vie d’une famille ; il est donc parfaitement naturel qu’il manie aussi l’instrument de la sauvegarde de ses ressources, à commencer par la vie des hommes et des femmes. Pour comprendre cela, il y a un verrou psychologique à faire sauter : « les armes sont dangereuses ». Non, ce sont les Abdeslam, les Harpon et autres général Katz qui sont dangereux et auraient dû être éliminés aussi vite que possible, pas les armes qui manquaient aux Toulonnais de 1544 - occupés par les Turcs -, aux Pieds-Noirs des villes et autres Européens tirés comme des lapins par les fils du désert.
L’abandon des armes est un phénomène récent qui touche principalement les pays fortement centralisés où l’Etat a remplacé l’Eglise, les communautés de métier et toutes les formes d’appartenance populaire. C’est le signe d’une construction totalitaire : l’Etat-nounou dénie aux citoyens le droit de se défendre eux-mêmes jusqu’à ce que les armes soient, pour eux, comme un talisman de malédiction pour des primitifs. Plus que d’une délégation de pouvoir, l’abandon des armes au profit de l’Etat est un déracinement au sens d’une déchirure psychologique : on brise et chasse de nos foyers les compagnons intemporels de tout père de famille digne de ce nom. C’est une humiliation et une entreprise d’amnésie collective.
Il faut reconquérir et répandre comme une prière l’amour de la lame, de la musique d’un aiguisage de couteau à la pierre et la douceur d’un canon façonné par des mains expertes. Cela doit commencer petit, en famille. Mais aussi dans les paroisses : semons Push dagger et couteaux automatiques entre missels et carnets de chants.
Défendez-vous ou c’est Mickaël Harpon qui s’en chargera.

Article paru dans le quotidien Présent, le 10 octobre 2019.
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